Le joueur sait que la vie se résume à un jeu, il la provoque de son insouciance ; tout au long de notre existence, l'énergie de la société toute entière se dépensera pour nous faire oublier cette vérité, pour faire de nous des gens sérieux.
La peur de la mort, les angoisses, les jalousies, les haines, les guerres sont dues à la perte de cette notion de jeu qui est - et sera toujours - motrice de tous nos actes mais, enfouie, se donne des habits de sérieux qui mènent à la frustration et à la violence.
L'espace d'un instant pourtant, on partage le même monde virtuel et on s'échappe des nécessités du quotidien, on franchit les barrières qui faisaient de nous des inconnus.
Des inconnus donc possiblement des ennemis ; le rire qui nous réunit, la fantaisie et la conscience de transgresser un monde qui n'est pas à notre mesure nous font jouir d'être véritablement ensemble.
Le jeu n'est pas ce que tu dis, Bob. Le jeu pour un enfant, c'est très sérieux. L'opposition n'est pas entre le jeu et le sérieux, mais entre ce qui est passionnant (le jeu) et ce qui ne l'est pas (le monde réel). Nous sommes tous en deuil d'un vrai jeu vraiment passionnant dans lequel nous soyons immergés comme le sont les enfants. Il faut jouer, même grand, pour garder le souvenir de cette incroyable terre promise où nous avons gambadé, jadis.
RépondreSupprimerDans les enfants, on aime (ou pas) son enfance.
Et cette perdition délicieuse - que maman fracassait en proclamant l'heure du goûter.
Ensemble sans s. A donner des leçons on en perd son orthographe...
RépondreSupprimerCe qui doit être passionnant, c'est le jeu ; c'est ce qui devrait être passionnant, mais malheureusement, on arrive à se passionner pour autre chose que le jeu, ou bien ce qu'on croit être autre chose que du jeu.
RépondreSupprimerLe monde réel est un jeu grandeur nature duquel il faut apprendre les règles.
Le jeu ne doit pas rester un souvenir ou un leg de notre enfance, il doit être présent dans tous nos gestes et dans toutes nos idées.