lundi 18 octobre 2010

des embrasseurs de chimères, des gobeurs de braises


1er juin :
DEPART
je pars avec alexis et chloé ; compromis à venir de la vie en communauté, je le sais d'avance, mais surtout expérience inouïe de vivre avec eux pour des mois sans jamais les quitter d'un centimètre, vraiment vivre ensemble, collés par nécessité, embrassés d'amour.
nous sommes des rêveurs aux semelles de voix ; que la Terre entière soit notre terrain de jeu et d'expérience, je veux voir le monde avec des yeux d'enfants, parler aux hommes avec naïveté, les aimer tous. rien ne nous peut faire peur : nous sommes voyageurs aux yeux grands ouverts, aux pas plus longs que les continents aux mains ouvertes pour y accueillir n'importe qui ; nous sommes nus, pauvres de tout, avides de beautés pures
des embrasseurs de chimères, des gobeurs de braises.

6 commentaires:

  1. Bof le commentaire, surtout le mot "gobeur" qui me paraît malvenu.
    Quant à aimer tout le monde, est-ce que ce n'est pas une manière élégante de dire : personne ?
    Il y a quelque chose de franfeluchesque dans l'unanimisme (inoui, tous, rien, n'importe qui, pauvre de tout etc.). Je préférais les oiseaux de passage qui ont aussi femme et mère "et savent les aimer aussi bien que vous, mieux".
    Il manque ici un grain de modestie (à ne pas confondre avec la dépression, ni avec l'infantilisme, ni le mépris de soi)...
    Je déteste le romantisme aux grandes envolées de métal, aux lourdeurs de cageot et aux fausses illuminations. Hugo, sort de ce corps !

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  2. Qu'est-ce que vous voulez mon pauv' monsieur, on peut pas être au top tous les jours, surtout les jours de départ...
    Je n'ai pas voulu dire que j'aimais tout le monde mais plutôt que j'aimais chacun, si ça peut éclairer votre lanterne (c'est-à-dire non pas le principe d'homme mais chaque individu que je rencontre sur ma route, c'est-à-dire dans la situation) ; et j'imagine bien que ceux qui n'en sont pas capables - si tel est votre cas - ne le puissent entendre : c'est une voie d'amour difficile et dangereuse parfois.
    L'unanimisme est peut-être un sentiment bien ridicule et bien romantico-naïf-adolescent mais qu'est-on quand on part en stop vers des destinations inconnues sinon un romantique naïf et adolescent ? Ne pas connaître l'extase, l'euphorie, cela c'est un problème. Que je n'ai pas, dieu m'en garde.

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  3. et que vouliez-vous que je misse, sinon des adjectifs emphatiques alors que je m'engageai dans une aventure sans compromis ?
    tout ceci sonne peut-être un peu vieillot un peu old school mais c'est notre aventure qui a des reflets d'antan, pas nos sentiments.

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  4. C'est curieux cette agressivité toujours, dans tes réponses, Loup. Que crains-tu donc ? Qu'on ne t'admire pas assez ?
    Et puis on peut partir sans romantisme... avec un autre projet que se jeter à la tête des gens.
    D'extases, il en est mille.
    Et de perditions aussi.
    Ne présume pas des orients d'autrui.
    Si l'on t'écrit, c'est pour partager. Même (éventuellement) les coups de gueule.

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  5. Qui donc parle d'agressivité ? J'ai bien peur qu'il y ait méprise...
    Enfin on peut lire de tout sur internet, et on peut tout prendre n'importe comment.
    Bref, point ici du tout.
    Je n'ai jamais rêvé de me jeter à la tête des gens, ceci dit, mais trouver un mode de voyage où je ne peux pas éviter les gens qui vivent là : qu'ils me soient nécessaires, que je sois dépendant d'eux, voilà la meilleure façon.
    Pour ça il faut faire confiance, aimer, prendre des risques...
    Et ne connaissant ni vos rêves ni vos voyages, je me garde bien d'en parler, ou même d'en présumer.
    J'adore que l'on m'écrive, surtout pour critiquer, je vous en remercie donc, n'hésitez jamais.

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  6. J'ai vécu si longtemps sans jamais m'éteindre, tout cela en une seule seconde. Voilà ce à quoi je rêve quand j'aspire cet instant photographié.

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