jeudi 21 octobre 2010
les pieds les charettes les tracteurs
17 juillet :
"les cloches sonnent sans raison et nous aussi
nous marchons pour échapper au fourmillement des routes
avec un flacon de paysage une maladie une seule
une seule maladie que nous cultivons la mort
je sais que je porte la mélodie en moi et n’en ai pas peur
je porte la mort et si je meurs c’est la mort
qui me portera dans ses bras imperceptibles
fins et légers comme l’odeur de l’herbe maigre
fins et légers comme le départ sans cause
sans amertume sans dettes sans regrets sans
les cloches sonnent sans raison et nous aussi
pourquoi chercher le bout de la chaîne qui nous relie à la chaîne
sonnez cloches sans raison et nous aussi
nous ferons sonner en nous les verres cassés
les monnaies d’argent mêlées aux fausses monnaies
les débris des fêtes éclatées en rire et en tempête
aux portes desquelles pourraient s’ouvrir les gouffres
les tombes d’air les moulins broyant les os arctiques
ces fêtes qui nous portent les têtes au ciel
et crachent sur nos muscles la nuit du plomb fondu "
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Oh le pavillon de viande saignante sur la soie des mers, ô douceur !
RépondreSupprimer(amené par le mot arctique...)
Et ce beau mot du XVI° que je propose à ta sensibilité poétique: "Nullui".
Cette photo pour moi c'est ça :
nullui.
et qu'est-ce que ça veut dire, ce beau mot du XVIII, nullui ?
RépondreSupprimerDu XVI°, Loup, du XVI° - tout le monde confond, je ne sais pas pourquoi. Ca veut dire "personne" ou "aucun" avec une petite nuance, peut-être, juridique. C'est le rien objectif et procédural de la loi, du verbe. La viduité, si tu préfères, mais appliquée aux choses.
RépondreSupprimerC'est nulle sans connotation péjorative. Le rien qui ne se dit pas - qui n'a pas de nom. Nullui.
Nul luit, nulle vie etc.