mercredi 6 octobre 2010
Ce pays est dur aux hommes, bien dur.
11 août :
"les troncs d’arbres portent des mappemondes sans feuilles à leur faîte
les poteaux télégraphiques ont des ailes de mercure aux chevilles
de blancs oiseaux servent de bornes kilométriques
les distances s’envolent à l’envers
et dans les bocaux des volcans les sous-marins défilent en longs colliers de poissons migrateurs
et pourtant dans le train je sens sur mes épaules si longuement meurtries par le désert
le poids du bétail mythologique mené dans les abattoirs du temps serein
les moulins à vent les moulins à tourments
broyant les hyperboréennes régions où sèchent les amours primaires
les langues du ciel fauchant les cheminées des usines maigres
les rivières se penchent à ton oreille et disent la secrète histoire
tous les métiers se sont réunis autour de l’appel prophétique
autour du doigt sur les lèvres du météorologique signal
le museau fleuri de l’arbre renifle l’orage qui vient à pas de loup
et pourtant le train continue à bêcher sur appareil morse à travers pays et voix
foule moelleuse échangeant des paroles en chair et en os
quand la parole est si chère pour ceux qui en ont besoin
parole que j’attends parole en pépites dans l’anfractuosité du port
autour de la ruche de tes douceurs éventuelles
nous sommes de si nombreuses abeilles dont tes promesses ont emprisonné l’envol
et dans la brise chant tendre et salé de ceux qui se sont pendus au ciel
dont les corps ulcèrent le vent et les éventails des haillons frôlent les banquises
la fumée de la machine aboie maintenant et happe le feu ventilateur
la roue de la mort en bateau tels sont les circuits des cerveaux
que tournent sur eux-mêmes l’hélice des humaines douleurs
et tant d’autres et tant d’autres"
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Le beau ciel déchirant
RépondreSupprimercomme une injure
blessure ouverte au pli de l'âme
d'où saignera peut être un sang pour le saint Graal
Que de croisades encore
que de fièvre
que d'épopées lointaines
aux antipodes
vers d'improbables hespérides
que de larmes fendues par la coques des nefs
et derrière : un sillage
on dirait un surréaliste
RépondreSupprimerquelque chose comme desnos en plus calme et plus posé
je dirais Reverdy