13 août :
la solitude. le voyage de soi avec soi. l'épuisement de soi.
la fatigue des photos jours après jour, seconde après seconde, pas de repos pour le chasseur d'instant. l'usure du corps et de l'esprit.
la limite de l'incompréhension ou de la folie, le langage qui me quitte, toute pensée qui se démantèle.
la route qui n'a pas de fin, les gens toujours identiquement gentils, toujours identiquement méchants. je ne veux plus me présenter à des gens qui ne me comprennent pas et que je ne comprends pas.
je n'ai plus l'énergie pour communiquer de cette manière.
et le ciel si bleu toujours pareil à un ciel bleu. les cercles qui se referment autour de moi, les soirs qui tombent,
la fatigue, l'inépuisable puits de la fatigue.
la route.
Quel beau portrait encore une fois.
RépondreSupprimerOui, la lime lourde de la solitude, le démentèlement des mots, tout devient absurde, n'est-ce pas quand on est seul - la mort est là, juste à côté, parfaitement indifférente, puisque on n'est déjà qu'un corps ignoré - il pourrirait pour personne dans un fossé. Dans l'indifférence. Dans l'indistinction. Le voyage intérieur est vertigineux. Ton visage en porte bien la trace.
Ta photo me fait penser à l'auto portrait de Courbet où il tient ses cheveux d'une main. C'est l'expression des yeux peut-être...
RépondreSupprimerC'est pas un beau compliment ça ?
les mots sont justes, ils retranscrivent tout à fait l'état d'esprit dans lequel tu devais être. J 'ai l'impression d'être fatiguée du monde rien qu'en le lisant. C'est tellement vrai!
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