vendredi 8 octobre 2010
Les mots des camés
29 juillet :
Les gens ici ne possèdent aucune richesse, et pourtant ils sont moins pauvres que nous parce qu'ils sont heureux. C'est un bonheur qui nous est incompréhensible parce qu'il n'est pas tourné vers l'avant, vers le progrès, vers l'Histoire ; il est plus cyclique, à la manière de l'Orient, plus contemplatif et plus calme.
Seulement notre mal est contagieux : la jalousie se propage comme un feu de forêt et nous devons donner envie aux peuples étrangers pour nous prouver que notre course épuisante n'est pas inutile, pour détruire ces façons de vivre qui nous menacent.
Au nom de valeurs faussement humanistes et républicaines, nous propageons l'image de l'Occident comme feraient des dealers, vendant d'abord à vil prix ce que nous feront payer très cher une fois l'addiction acquise.
Nous condamnons le monde à nous ressembler parce que nous sommes les plus contagieux, les plus virulents, les plus violents ; non seulement presque sûrs de les rendre malheureux, nous sacrifions en plus cette génération transitoire qui devra vivre dans l'ancien monde son envie d'un nouveau monde plus coloré plus sucré plus saturé.
Le mode d'être de l'Occident est l'addiction ; son expression est la vitesse ; sa jouissance est l'overdose.
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Les enfants sont comme les enfants, et pourtant...
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