mercredi 22 septembre 2010

Oasis


gardien des immatérielles masures du repos
bouteille sur la vague enceinte de monstrueuses immortalités
tu portes enfermée dans le secret de tes entrailles la clé des immenses coïncidences
tu ne laisses pénétrer aucune convoitise par les craquelures de la tribu des fruits
mais l’éternelle agitation nous est lumière commune
et d’âge en âge nous enchaîne à ses rêves constellés d’épis
paix sur le dehors de ce monde renversé dans le moule des unanimes approximations
et sur tant d’autres et sur tant d’autres

4 commentaires:

  1. Louis
    je suis au loin
    te lire c'est comme rêver
    alors que je suis déjà comme au coeur d'un rêve
    Je n'ai pas pris une seule photographie de ce monde étrange
    Pourquoi, je me le demande, je ne ressens aucunement la nécéssité de la photographie, ni celle de l'écriture
    Pourtant lorsque je reçois ce que tu nous offres
    ce n'est que floraisons sanguines explosant dans mon ventre

    L'obscure germination de l'image
    Le subtil ébranlement de tes mots s'élevant entre le monde et moi
    provoquent le saisissement irrésistible de l'Evidence

    L'être revient impérieusement chasser le sens et le besoin du sens
    et seul demeure
    là où gisent en amas les brouettes de clichés qu'on nous sert chaque jour au petit déjeuner

    être aimer mourir dans les regards que délivre ton regard

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  2. Si tu vas sur la terre où rien n'est dépoli
    Le sucre de tes lèvres sur les pierres solaires
    Les tiges dégarnies des pensées millénaires
    et le coeur agrandi...

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  3. c'est ta mère, assurément.

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