lundi 20 septembre 2010

Dortyol


Que dire, que penser quand on dort dans un parc une nuit ; qu'on se réveille et la ville est pleine d'yeux méfiants et de soldats ; que dans la nuit, on comprend, un attentat a tué quatre policiers ?
On se retrouve au milieu de la ville sans rien savoir, sans rien connaître, sans pouvoir demander ni répondre, on ne peut que sentir la violence qui est imprimé dans les murs, dans les gens et même dans l'air qui passe...

2 commentaires:

  1. C'est excitant le risque, la mort d'autrui, ça fait frémir... Les anciens combattants qui jadis chiaient dans leur froc avant de monter à l'assaut pour s'étriper à la baïonnette, ils aiment bien aussi se ressouvenir du grand frisson... On est vivant, hein, on a survécu, on l'a frôlée la drôlesse avec ses faux et ses usages de faux...
    Puis on est sorti du parc et on est rentré dans la vie, active, comme on dit, la vie.

    RépondreSupprimer
  2. Ici, rien d'excitant, je n'ai pas vu le front, pas entendu de tirs ni de cris, pas vu de sang couler ou jaillir...
    Pas de bataille magistrale, seulement le lendemain, un champ de bataille, un endroit détruit, des regards durs, d'autres bien moins durs : quand ils m'ont vus, les policiers m'ont accueillis avec des rires et m'ont pressé de questions pendant qu'ils m'offraient un petit-déjeuner. J'ai discuté avec eux longtemps, en riant, de tout et de rien, surtout pas de ce qui nous entourait.
    C'était la part d'humanité que je pouvais apporter à ce moment-là.

    RépondreSupprimer