mercredi 29 septembre 2010
l'inépuisable regard
31 juillet :
les regards souriants ou les regards méfiants de tout le village pèsent sur moi comme un énorme fardeau.
je ne sais plus comment communiquer avec les gens, je m'épuise en gestes inutiles, je crois que toute communication est coupée, impossible à établir. nos fossés sont trop profonds pour être remplis par quelqu'un comme moi ; je suis trop petit pour ce travail. les regards d'incompréhension, de défiance ou même les regards amicaux me fatiguent parce qu'ils ne me comprennent pas.
je touche au fond du désespoir de l'homme moderne, tous mes mots tapent dans ma tête ; tout le bourdonnement de l'occident meurt en moi dans un bruit assourdissant. j'abolis la parole, j'abolis le sens
il me faut fermer les yeux, respirer ; quand je les ouvre, ces enfants m'entourent avec leurs yeux pétillants et curieux, c'est un bonheur simple d'avoir un sourire, et il faut apprendre à s'en satisfaire.
je reviens au plaisir du geste, à l'éthique du visage, à la simplicité du sourire
cette gratuité de la bienveillance c'est le bonheur le plus simple du monde, le principe du bonheur réduit à sa plus simple expression
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Le visage n'a pas d'éthique
RépondreSupprimeril ignore le verbe et les devoirs
il rentre le soir à la maison sans cartable
il marche devant toi
suis-le
il deviendra le tien
(ceci dit, le petit de droite, je pense qu'il vient de te cracher dessus... Excellente photo)