jeudi 11 novembre 2010

je suis fatigue aussi


Message envoyé le 20 juillet :

on meurt on n est pas ımmortels

meme moı ca me rend trıste cette hıstoıre de jean
que se passe t ıl precısement ?
que s est ıl passe
que va t ıl se passer
mon petıt dragon jaloux
un jour on n aıme plus on nest plus aıme
on n est pas ımmortels
je suıs a ıstanbul
je suıs creve 
ıls sont tous malades
grıppe vomı fatıgue
vılle ımmense et mechante
couch surfıng de justesse
de la folıe

moı j aımeraıs echapper au cycle du temps de la vıe
etre dıeu
jamaıs je n arrete d aımer
jamaıs on n arrete de m aımer
maıs bıen sur je m expose aux deceptıons que l on saıt
brule les aıles
bouffe le foıe
tourne son rocher
etc etc
enfın c est une hıstoıre quı dure en longueur elle ne se termıne que la ou fınıt la memoıre

je suıs fatıgue aussı
tu es la femme de mes voyages

6 commentaires:

  1. "Un beau dieu danse nu"
    Qui ne le fut pas un jour, une heure, une seconde?
    et puis un jour on perd la divinité
    non pas comme on s'éloigne, de dos, à contre jour, lentement
    d'un coup tu t'éveilles tu n'es qu'un homme
    et tu es fatigué d'aimer
    et les femmes sont fatiguées de t'aimer
    et aiment désormais de beaux dieux plus joyeux qui dansent nus
    La vie d'un homme c'est le deuil de la divinité
    Il faudrait y renoncer avant qu'elle renonce à toi
    Aimer la faiblesse de l'amour
    la faiblesse des mains
    la fragilité des volontés et des feuilles
    qui frémissent et frissonnent dans les camphriers

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  2. La vie est le seul jeu où l'on est sûr de perdre.
    Il faut s'y habituer, et même y prendre plaisir.

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  3. Il s'agit de prendre du plaisir !
    Il y a dans la vie, la surface
    et l'épaisseur
    la surface en est brillante et lisse
    elle éblouit fascine et leurre
    peu à peu on s'enfonce dans sa profondeur
    C'est une pénétration lente un ensevelissement
    panique
    un jour vient bientôt que l'épaisseur t'en ai familière
    et tu regardes le monde pour ainsi dire de profil
    IL s'agit bien d'en jouir !
    Il faut apprendre d'abord à n'en point mourir

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  4. Finalment... non ?11 novembre 2010 à 14:51

    Et puis même si l'on mourrait ?
    Il faut bien mourir un jour
    et à choisir de quoi je serais heureux de mourir d'en jouir

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  5. Bah oui, on va mourir.
    Tous.
    Le problème c'est la conscience qu'on en a.
    Longtemps on le sait, mais on n'y croit pas.
    C'est abstrait.
    C'est dans longtemps (80 ans d'espérance de vie, c'est énorme, non ?)
    C'est pour les autres.
    Puis un jour, elle est là
    Ton père, ton frère
    une femme que tu aimes
    meurt.
    Et tu as besoin d'elle et elle te manque
    et ta vie sans elle n'est presque plus ta vie
    Tout à coup, c'est plus du tout abstrait
    C'est là cruel
    la mort
    un vide
    un vrai
    un quartier de ta viande qui manque à l'appel
    Les lieux communs s'arrêtent là
    mourir un jour, la belle affaire !
    mais la mort ce soir, sans rien avoir fini
    ou sans rien avoir commencé...
    tu croiseras tantôt la statue qui invite au festin de pierre... Alors tu parleras de la mort. Et tes mots auront l'épaisseur et la couleur de la vie.

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  6. "Contempler la mort des autres, c'est contempler la mort du moi"

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