dimanche 16 janvier 2011
ma propre mort
et moi je ne suis qu'un corps perdu ; naviguant à vue, sans espoir de terre. et moi mes doigts sont brûlés, le monde ne se laisse pas capturer si facilement. il faudrait plus d'audaces plus de courage plus de folies. mais que m'importent leurs vies sans risque, leurs vies tranquilles où tout dort gentiment, où tout est propre ? la vie sans folie, sans avidité sans soif n'est pas digne d'être vécue. je veux tout avaler jusqu'à me noyer, dévorer tous mes rêves jusqu'à m'y noyer. mais je m'épuise à ce jeu, aperçois mes propres limites, ma propre mort.
ma propre mort : et qu'au moins ma chute soit beauté.
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Beau portrait. Le texte quant à lui aurait pu être beau, vers le milieu du XIX° - du temps de Baudelaire. L'expérience des limites, le dérèglement de tous les sens, la connaissances par les gouffres, tout ça... Bon, il faut que jeunesse se passe et qu'elle découvre la fragilité de son sentiment de puissance et d'éternité. Il y a quelque chose de pathétique - je veux dire de très bourgeois, de très "monsieur Prudhomme" dans cette recherche de la misère volontaire et du dessaisissement de soi. Le risque paraît toujours plus excitant aux vies fades.
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