lundi 11 avril 2011

Dessin d'une société


Akash est un photographe Bengladi, le photojournaliste d'une société. Il photographie les strates sociales les plus défavorisées de ce pays avec un rare sens de la couleur, de la composition et du portrait. Une sorte de nouveau McCurry.

9 commentaires:

  1. C'est vrai finalement, c'est beau la misère ! Ils ont de la chance sans le savoir!

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  2. On est pas obligé de faire de la politique à chaque fois qu'on prend une photo non plus.

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  3. On fait de la politique à chaque photo, mais il ne faut pas confondre politique et apitoiement post-colonial.
    Comme ils sont pauvres ici ! et sales ! ils ne sont vraiment pas éduqués !
    Quand ils seront comme nous rentrés dans le capitalisme de masse, on pourra sans doute lire sur leurs visages satisfaits des sourires gras de cons sommateurs.
    Je trouve effectivement plus vraies et plus belles des photos comme celle-ci que des reportages sur les problèmes des adolescents en France (avec moult effets dramatiques et tragiques qui feront sans doute plaisir à Je suis outré).

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  4. L'outré à froid14 avril 2011 à 08:16

    J'ai une question. Esthétiser la misère, ça veut dire quoi ? En quoi est-ce politique ? De quelle politique s'agit-il ? Vrai et beau, est-ce bien la même chose ? Quant aux autres sujets de Loup, je vois pas de quoi il parle.
    Pas très clair, tout ça, y m'semb'....

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  5. Je préfère une belle photo d'enfant pauvre qu'une belle photo d'enfant riche ; c'est accorder une dignité à son sujet, qui n'est pas simplement le cliché d'une pauvreté glauque et détestable ni le déversoir de ton apitoiement le plus malsain.

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  6. Le Père cistécigne.16 avril 2011 à 08:09

    Je me permets, respectueusement de te faire remarquer qu'il y a dans l'esthétisation de la misère quelque chose d'insupportable. C'est prendre comme sujet de délectation artistique la souffrance ou le malheur d'autrui. Souffrance et malheur dont nous sommes par ailleurs collectivement responsable. Certes ce n'est pas une raison pouir le cacher, mais il y a une différence de taille entre montrer clairement, et faire que ce soit beau et désirable. Le sado-bataillisme n'étant pas mon truc, baby, je trouve ça, attention, je vais dire un gros mot : immoral. Et non seulement immoral, mais im-politique, c'est-à-dire caractéristique du consumérisme débile dont nous mourrons : donnez moi de l'image, du sensationnel, n'importe quoi pourvu que ça pète. Surtout si c'est un peu cynique, c'est tellement plus élégant. Personnellement, je trouve le cynisme terriblement facile, inélégant du point de vue de la pensée, ringard et as-been, depuis Néron.
    Bises aux artistes engagés.
    Foutre aux artistes dégagés et ricanants.

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  7. Que c'est fatigant, les idéologues de comptoir !
    Le pauvre n'est pas seulement moche et puant, il n'est pas que repoussant triste ou mauvais, il peut être joyeux, souriant, beau, heureux même...
    Finalement c'est un humain comme les autres, qui a le même droit à la beauté ou à la considération que les autres, il n'y a pas de tabou photographique qui le touche ni d'interdiction politico-culpabilisante qui le frappe.
    Je pense que tout le monde ici voit que ce petit est un pauvre, il est montré en tant que pauvre, et dans une dimension un peu plus riche que l'habituel discours occidental chrétien.
    Ca peut déranger, certes, que ce petit ne soit pas un objet idéologique parfait, mais il lui arrive de vivre, aussi.

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  8. Du même au même18 avril 2011 à 09:22

    Ah bah là d'accord, je comprends. Quand on m'esplique... Maintenant, c'est super clair. En fait, c'est pas idéologique, la photo, ça montre les gens tels qu'ils sont, j'ai compris, l'esthétisation rend sa dignité au pauvre = il est d'autant plus digne que je le montre beau. La dimension "plus riche" c'est mieux, OK. Bah voilà, il suffisait de tout bien dire aux idéologues de comptoir qui ont des idées si grossières qu'elles en sont ridicules.

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  9. Eh bin il en aura fallu du temps !
    Evidemment que la photo n'est pas idéologique. Tu peux même rajouter que toute la culture et l'art n'est pas idéologique. Ce serait même l'inverse. C'est la propagande qui est idéologique.
    Ce qui n'empêche pas, bien au contraire, que l'art soit politique.
    Et je rajoute que ce n'est pas parce qu'il y a de jolies couleurs que la photo vante ce qu'elle représente ni soutient le système politique dont elle est issue.

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