troisième photo du mainstream.
avec un petit manifeste politique :
Quand nous entendons "mainstream ", nous pensons tous aux temples de la société capitaliste comme les fastfood, les blockbusters au cinéma ou l'écran de la télévision.
Pourtant, si la culture est effectivement "l'ensemble des aspects intellectuels propres à une civilisation" ou encore "l'ensemble des formes acquises de comportement dans les sociétés humaines", je dis que tout ceci n'est qu'une façade, brillante et captivante, qui cache quelque chose de plus profond et de plus grave ; je dis que la culture de masse de notre société riche et moderne est la culture du travail et de la fatigue qu'elle implique et de la solitude.
Greenberg remarquait le traumatisme inscrit dans notre société depuis la Révolution industrielle, notamment par notre vision du travail et du loisir qui a été bouleversée par la notion de "rentabilité". Nous vivons une société malade où le moindre geste doit être rentable, où tout s'intègre dans un travail et où le contact humain se dissout dans les préoccupations d'argent, de confort matériel ou parfois simplement de survie économique.
L'idée de travail a attaqué toutes les couches sociales et toutes les activités humaines, elle ronge jusqu'au noyau social, jusqu'à l'idée même de l'art ; il est urgent de réagir à tous les niveaux, de ré-estimer l'art et de lui donner à nouveau la place salvatrice qui est la sienne.
http://www.youtube.com/watch?v=hHNuJoB95Ok
RépondreSupprimerla société du spectacle, un classique, un incontournable, inépuisable.
RépondreSupprimerC'est très scolaire comme manifeste.
RépondreSupprimerje dirais même que c'est un manifeste quelque peu mainstream, si vous me permettez ce mot.
RépondreSupprimerMais quoi de plus mainstream que de vouloir ne pas être mainstream ?
RépondreSupprimer"La culture est ce secteur d'activité spécialisé qui va jusqu'à s'inventer"
RépondreSupprimerP.P.
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artist V/S politic :
deeply? in to ; a point of view...
http://lafeteestfinie.free.fr/a_mort.htm
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prophétie;
extrait de "fuck off", champ populaire à propos de l'occident.
--- radicaux libres -- ---
"la mort viendra vous soulager sous vos draps moites, gluant, vos égaux aussi démesurés que factices, péguant, béguant, vos masturbation existentielles et intelectu-enlisantes." [...]
Au mieux on s'en occupera nous même [...]
Une performance perforante."
DJ CranDarret
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really sorry for my intervention
limbiar
"Mais quoi de plus mainstream que de vouloir ne pas être mainstream ?"
RépondreSupprimerHa ha, petit coquin. dans ce cas là, ne faisons rien, et continuons comme si de rien n'était. regardons Pujadas et lisons Guillaume Musso, et tout ira bien.
je pense qu'il ne faut pas confondre "volonté de distinction" et réelle originalité "anti-mainstream".
Je m'énerve pas, je m'essplique : si nous lisons Saint Bourdieu, que son nom soit loué, comme les poulets du même nom, etc. on appréhende le phénomène de distinction : je suis intégré dans un groupe social, une classe, un milieu, etc. ; j'en ai intégré les normes, les façons de faire, ce que notre ami nomme "l'habitus". Or donc, je vais tenter de sortir de cet habitus, en me distinguant ; pour cela, je vais avoir des goûts, des manières, qui ne correspondent pas exactement à ce que l'on attend de moi dans un milieu donné (et qui, dans d'autres milieux, pourrait être considéré comme "naturel").
prenons la musique populaire, par exemple ; prenons un milieu "bourgeois". le bourgeois va considérer que le "prolétaire" qui écoute, au hasard, Sheila, ou johnny Hallyday, est un pauvre homme, d'une ignorance crasse, mal dégrossi, et va le mépriser, peut-être. A l'inverse, le bourgeois qui aime Sheila, ou Johnny Halliday, va plutôt être considéré comme un original (et non pas un orignal, nous en reparlerons plus tard).
bref, tout ça pour dire que l'on va tenter de se distinguer de la masse en ayant des goûts et des attitudes qui différent de ce que l'on attend de nous ; mais, en règle générale, on ne va pas faire n'importe quoi ; il faut s'écarter un peu, mais pas trop. Le bourgeois ne va pas se mettre à écouter du hard rock, mais plutôt de la musique contemporaine, par exemple. Ainsi - et de manière plus ou moins inconsciente -, on pourrait dire qu'il s'agit de snobisme, de construction. Je ne construis donc pas mon identité par rapport à mes véritables goûts, mais "en fonction de".
A l'inverse, considérer que toute action anti mainstream est mainstream condamne à l'immobilisme ; par peur de paraitre mainstream en ne partageant pas entièrement la culture mainstreeam, on reste mainstream, ce qui, tout de même, le comble du paradoxe.
Ainsi, lire Telerama peut être très mainstream, ou au contraire ne pas l'être du tout.
Et là on tombe dans un relativisme post humaniste qui nous condamne irrémédiablement.